
Philips CD-i
Le CD-i (pour Compact Disc Interactive) est un système multimédia interactif développé par Philips et lancé en 1991. Conçu initialement comme une plateforme de divertissement numérique plutôt qu’une simple console de jeux vidéo, le CD-i avait pour ambition de combiner jeux, éducation, musique, vidéo et logiciels interactifs dans un seul appareil.
Le CD-i utilise des CD-ROM comme support principal et repose sur un standard élaboré en collaboration avec Sony, sous l’égide du Green Book (Livre Vert), qui définit les spécifications techniques des disques CD-i. Le système propose une interface graphique, un lecteur multimédia et des capacités audio/vidéo avancées pour l’époque, notamment la lecture de films interactifs et de VCD (Video CD).
Philips a tenté de positionner le CD-i comme un centre multimédia familial, mais l’appareil a rapidement été perçu comme une console de jeux à part entière, notamment en raison de la commercialisation de jeux vidéo développés ou licenciés spécifiquement pour la plateforme.
Malgré des titres notables comme Burn:Cycle, The 7th Guest ou Hotel Mario, le CD-i est surtout resté célèbre (et parfois moqué) pour ses adaptations controversées de licences Nintendo, comme Zelda: The Wand of Gamelon et Link: The Faces of Evil, réalisées dans le cadre d’un accord particulier entre Philips et Nintendo à la suite de l’échec de leur partenariat initial sur un lecteur CD pour la Super Nintendo.
Le CD-i a souffert de ventes modestes, d’un prix élevé, et d’un manque de positionnement clair, conduisant à l’abandon de la plateforme en 1998. Il s’est vendu à environ 1 million d’unités dans le monde.
Aujourd’hui, le CD-i est un objet de collection atypique, représentatif des expérimentations multimédia des années 1990, et prisé des amateurs de retrogaming et de formats oubliés.
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